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Journée d'étude MRTE : 'Dispositifs numériques et villes durables. De l'interaction à l'engagement' [Participation : Présentiel]

Contact : Travet Emmanuelle

Catégorie : Culture et approfondissement scientifique

Langue de l'intervention : français

Nombre d'heures : 7

Crédits/Points : 1

Nbre d'inscrits : 3

Public prioritaire : Aucun

Public concerné :
Doctorant(e)s

Proposé par : ED SI - Sciences et Ingénierie


Lieu : Maison Internationale de la Recherche
Mots clés : Numérique, Ville durable
Début du module : 21 novembre 2017
Date limite d'inscription : 14 novembre 2017

Programme :
9h – 9h30 : Accueil/café
9h30 : Présentation de la journée et mise en perspective théorique des usages interactifs des
dispositifs numériques et des problématiques environnementales.
Akila Nedjar-Guerre, Maître de conférences en sciences de l’information et de la communication, Laboratoire
MRTE, Université de Cergy-Pontoise
10h : Pour une ville durable ? Dispositifs numériques et engagement citoyen.
Anne Gagnebien, Docteure en sciences de l’information et de la communication, LABSIC, Université Paris
13
Hélène Bailleul, Maître de conférences en aménagement de l’espace et urbanisme, UMR Espaces et
Sociétés, Université Rennes 2
Nous proposons de réfléchir à la nature des dispositifs ludiques dédiés à la ville durable en portant l’attention sur la mise de
scène de la participation citoyenne. Dans une perspective critique, nous verrons comment ces dispositifs que nous qualifions
de « scientifico-politiques » enjoignent les participants à changer leurs attitudes par des messages d’injonctions aux bons
comportements mais aussi en fonction des niveaux d’expérience participative qu’ils proposent au public. Notre hypothèse de
travail s’appuie sur la mise en évidence d’un gradient de participation/interactivité mesuré à travers la comparaison d’un
corpus de dispositifs ludiques sur la ville durable : de l’usage du jeu comme simple « attracteur » de la population vers la sphère
politique avec le serious game, à une simulation de la démocratie très poussée faisant entrer le jeu dans le champ des political
games. L’analyse comparative proposée permet de mettre en lumière la place donnée au public dans les démarches de
communication sur la ville durable, qui tendent à jouer le rôle de norme d’action communicationnelle.
10h45 : Entre transition numérique et transition écologique : vers un empowerment citoyen
collaboratif ?
Nicolas Peirot, Doctorant Laboratoire CIMEOS, Université de Bourgogne Franche-Comté
Le développement durable s’est construit autour d’un idéal de participation citoyenne. Les limites de la des dispositifs
institutionnalisés mettant en œuvre cette participation ont été largement exposées (Blondiaux, 2012). Aujourd’hui cependant,
cet idéal semble se revivifier sous une forme « collaborative » dans le cadre du Web 2.0. De l’économie collaborative aux civic
tech (Mabi, 2016), différents acteurs revendiquent l’émergence d’un empowerment citoyen à travers des formes
organisationnelles plus horizontales. Ces discours de rupture liant transition numérique et transition écologique méritent une
étude plus approfondie. Nous souhaitons ainsi discuter les conditions de cet empowerment collaboratif à travers une analyse
des médiations numériques permettant le déploiement de cette transition écologique 2.0. Nous nous attacherons
particulièrement aux reconfigurations du community management au sein de ces dispositifs techniques dits « collaboratifs ».
11h30 : Quand les dispositifs numériques dessinent un agir durable dans la ville : quelles perceptions
et actions de l'usager ?
Sandra Mellot, Maître de conférences en sciences de l'information et de la communication, UCO, Nantes
Laboratoire CeReS, Université de Limoges
Nous décrivons lors de cette intervention les formes de représentation et les possibilités d'action ouvertes par les dispositifs
numériques de la ville durable. A partir de projets de design numérique (notamment ceux présentés lors de l'exposition
Réver(cité), à la Cité de l'architecture et du Patrimoine) nous interrogeons les expériences configurées au sein des dispositifs
visant l'amélioration de l'habitabilité du monde » (Findeli, 2010, p.292) et la construction de modes d'action durable. C'est
ensuite l’activation de ces espaces d'interaction par l'usager qui dessine un parcours sémiotique singulier en fonction de son
mode d'exploration. Nous mettons ainsi en perspective les expériences potentielles programmées avec les manières
d'interagir des usagers afin de répondre à la question : les dispositifs numériques concrétisent-ils de nouvelles formes
d'engagement citoyen au sein de la ville ?
12h15 ; discussion avec la salle
12h45 – 14h : pause déjeuner/Buffet
14h : Présentation de la science citoyenne via les dispositifs interactifs. Akila Nedjar-Guerre
14h15 : La production collaborative de données entre émancipation citoyenne et intégration aux
processus marchands
Bruno Lefèvre, Post-doctorant en sciences de l’information et de la communication, INRIA, et associé au
LABSIC, Université Paris 13
Les smartphones permettent la collecte massive de mesures de bruit par leurs utilisateurs. En observant les usages d’une
telle application, nous interrogeons les modalités de mise en concordance de contraintes technologiques avec la grande
diversité des attentes, cultures et pratiques des utilisateurs. A la fois « citoyen » et « expert », chacun d’eux participe à la
production de nouvelles connaissances, mais contribue aussi à produire de nouvelles représentations des territoires et des
activités humaines. De même, les data ainsi produites massivement et les algorithmes qui leur confèrent du sens relèvent à
la fois de « biens communs » et de ressources marchandes. Nous verrons que l’interface de l’application constitue un espace
de médiation où se négocie, singulièrement et dynamiquement, la mise en cohérence de fonctionnalités et modalités d’usage
avec des pratiques et rapports individuels au collectif.
15h : Sciences participatives et géolocalisation : Pratiques, enjeux et perspectives
Boris Merisckay, Maître de conférences en géographie, UMR Espaces et Sociétés, Université Rennes 2
Le domaine des sciences participatives est aujourd’hui en plein renouvellement du fait de la démocratisation de technologies
et d'outils qui jusqu'à peu étaient réservés aux spécialistes. L'émergence du concept de citoyen capteur prend tout sens
notamment à travers le recours grandissant aux smartphones dans le cadre de campagnes de mesures, d'observations ou de
signalements. Dans cette dynamique la géolocalisation des informations et des données captées se généralise tant au niveau
des processus de collects que de traitement ou de valorisation. Cette communication revient sur cette évolution des sciences
participatives à l'heure du (géo)numérique. Il s'agira dans un premier temps de dresser un tour d'horizon des pratiques
actuelles en s'appuyant sur une série d'exemples internationaux (thématiques, acteurs, outils et méthodes). Dans un
deuxième temps plusieurs enjeux sous-jacents socio-techniques à ces nouveaux usages seront mis en perspective
(mobilisation, ludification, encadrement, qualité de l'information, confiance dans les données, documentation,...). Enfin
quelques pistes prospectives seront présentées (réseaux de capteurs, méthodes d'automatisation, hybridation des
données,...).
15h45 : Comprendre les formes de mobilisation des internautes à l’informatisation des données
d’herbier
Lisa Chupin, Doctorante en sciences de l’information et de la communication, Laboratoire DICEN-IDF,
Conservatoire Nationale des Arts et Métiers.
Nous aborderons les formes de contribution et d'engagement suscitées par une plate-forme du Muséum national d'Histoire
naturelle, "Les Herbonautes", qui ouvre à la participation des internautes une partie du travail documentaire lié à la
numérisation des collections. Nous nous intéresserons plus particulièrement au lien entre la mobilisation des contributeurs
dans les opérations de transcription et l'engagement en faveur de la protection de la biodiversité qui rassemble les acteurs
de l'étude et de la valorisation du patrimoine naturaliste.
16h30/17h : Discussion avec la salle. Conclusion

Equipe pédagogique :
Akila Nedjar-Guerre, Maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à Cergy-Pontoise


Emploi du temps :

Séance n° 1
Date : 21-11-2017
Horaire : 9h00 à 17h00
Intervenant : Akila Nedjar-Guerre
Lieu : Maison internationale de la recherche (MIR), Neuville sur Oise
Intitulé cours : Dispositifs numériques et villes durables. De l'interaction à l'engagement



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